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MIMO

préparation pendant la campagne de numérisation

Durée

Depuis 2009.

MIMO

Les instruments de musique sont les témoins de milliers d’années de créativité humaine et de besoins d’innovation. Leur diversité est énorme. Certains musées européens abritent une importante partie de ce patrimoine matériel ; des centaines de milliers d’instruments du monde entier y sont conservés. Outre leur conservation, ces musées souhaitent également diffuser leurs connaissances des instruments de musique, partager leurs points de vue, inspirer et connecter. De bonnes collections d’instruments de musique donnent des informations sur les traditions musicales, les identités culturelles et les changements qui en découlent.

Au printemps 2008, des collaborateurs de quelques grands musées européens possédant des collections d’instruments de musique se réunissaient pour faire connaître au monde entier ce patrimoine musical dans sa globalité et d’une façon cohérente. Ils soumirent un projet de digitalisation de ces collections et de leur publication en ligne dans un environnement multilingue. Un financement de 2 ans fut accordé par la Commission européenne (programme eContentplus).

L'objectif du projet était de fournir une voie d'accès commune à ceux qui souhaitaient explorer ce patrimoine en ligne et de créer une cohésion entre les catalogues en ligne existants. Des normes communes furent réalisées pour les noms et les fabricants des instruments, ainsi que pour leur représentation visuelle (dans quelle position et depuis quel point de vue les images des instruments donnent-elles le plus d'informations ?).

Le projet fut approuvé début 2009. MIMO était né. Le kick-off meeting eut lieu à Florence, en septembre 2009. Les participants partenaires de la première heure étaient :

• University of Edinburgh, Royaume-Uni (initiateur et project management)
• Africamuseum, Tervuren, Belgique
• Cité de la Musique / Philharmonie, Paris, France
• Galleria dell’Academia, Florence, Italie
• Germanisches Nationalmuseum, Neurenberg, Allemagne
• Horniman Museum, Londres, Royaume-Uni
• Musée des Instruments de Musique (MIM), Bruxelles, Belgique
• Stiftung Preussischer Kulturbesitz, Ethnologisches Museum, Berlin, Allemagne
• Scenkonstmuseet, Swedish Museum of Performing Arts, Stockholm, Suède
• University of Leipzig, Museum für Musikinstrumente, Allemagne

Durant les deux années suivantes, les partenaires insérèrent dans le portail MIMO les métadonnées de plus de 45.000 instruments. Le contenu digital des bases de données locales fut récolté via un protocole OAI (Open Archives Initiative) dans un ‘réservoir’ MIMO. Les musées photographièrent leurs collections selon les nouveaux standards MIMO. Ils relièrent tous les instruments au nouveau thesaurus multilingue contenant environ 2250 noms d’objets, à un nouveau thesaurus de fabricants et au système de classification international Sachs-Hornbostel, que le groupe MIMO avait entièrement revu pour l’occasion et complété avec une classification d’instruments électriques et électroniques. On inséra 1250 fichiers audio digitaux dans la base de données. Ce chiffre assez petit par rapport au nombre de photos est, en partie, un reflet du nombre restreint d’instruments historiques qui peuvent encore être joués. Cela rend les extraits sonores très précieux. Plus rares encore et plus précieux sont les enregistrements vidéos d’exécutions historiques. Pour l’instant 300 clips vidéos sont disponibles en ligne. 

Fin 2011, le patrimoine musical digitalisé des musées concernés était entièrement accessible pour l’utilisateur spécialisé (conservateurs, chercheurs, étudiants) via l’interface de recherche www.mimo-db.eu et pour le grand public via Europeana, la bibliothèque digitale européenne. Les informations disponibles représentaient à ce moment 40% du patrimoine européen et 16% du patrimoine mondial dans le domaine des instruments de musique.

Après la fin du financement européen, les musées ont continué leur collaboration. Le groupe MIMO d’origine est maintenant devenu un consortium de 33 partenaires, avec entre autres de nouvelles collections de Norvège, de Hollande, de Pologne, d’Espagne, de Chine, du Burkina Faso et du Congo-Brazzaville. Le contenu est disponible en anglais, français, allemand, néerlandais, italien, suédois, catalan, chinois et polonais. En 2017, MIMO a évolué d’une base de données européenne à une base de données mondiale, contenant les données de plus de 65.000 instruments. La construction d’une interface supplémentaire avec un moteur de recherche à facettes (mimo-international.com) a rendu MIMO plus convivial pour le grand public.

Le portail MIMO est un projet sans fin, en constante évolution. Travailler avec autant de partenaires différents pose des problèmes d'homogénéité et d'uniformité dans l'identification et la dénomination des instruments. Des groupes de travail sont créés et de nouveaux sous-projets sont lancés pour améliorer, contrôler et enrichir la masse toujours croissante de métadonnées.

La mise en commun de tant d’objets dans un environnement contrôlé et facile à consulter a facilité les comparaisons : les évolutions et les migrations d’instruments peuvent, maintenant, être découvertes et suivies. MIMO n’est pas seulement un catalogue documenté du patrimoine mondial musical, c’est aussi un outil important pour la recherche scientifique. C’est un centre de référence en perpétuelle croissance des instruments de musique du monde entier, un laboratoire de recherche où l’échange d’informations et l’expertise sur les instruments de musique mènent à un enrichissement considérable de ces supports du patrimoine mondial.

Le MIM fait partie du MIMO’s Core Management Group et est, avec la Philarmonie de Paris, responsable des thesauri ; la Philarmonie pour l’exécution technique, le MIM pour le contenu des thesauri.

Website

https://mimo-international.com/MIMO/